Premier rendez-vous...

Drago Malfoy arriva dans le parc et alla s'asseoir sur le même banc où il s'était trouvé le matin même en compagnie d'Hermione Granger qu'il se mit à attendre patiemment. Il ferma les yeux, prit sa tête entre ses mains et se mit à doucement sangloter. Il était clair dans son esprit qu'il désirait plus que tout la jeune lyonne mais il ne pouvait pas... Il n'avait pas le droit de céder son envie... Ne serait-ce que par respect pour elle, il se devait de l'épargner et de ne pas l'entraîner dans sa déchéance proche et d'autres personnes avec si Hermione venait à devenir la cible de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom et ses sbires. D'autre part... Cela allait à l'encontre de toute morale... Un Serpentard et une Gryffondore ça ne s'était jamais vu.
Le jeune pensa que si il avait eu quelqu'un à qui confier tout ce qui, depuis deux jour, lui arrivait, cette personne lui rirait au nez lui intimant de trouver un autre moyen de calmer ses hormones en ébullition, en tentant de le raisonner et de lui expliquer qu'il était impossible de s'énamouracher avec une personne qu'il avait haï pendant cinq ans, en deux jours.
Drago se débattait avec sa conscience, totalement perdu et ne sachant que faire.

Drago voyant Hermione arriver de loin se leva. Et quand elle s'approcha un peu plus, à grandes enjambées, il put apercevoir la lettre qu'elle tenait à la main, reconnaissant à son plus grand damn l'écriture de son père. La jeune fille en larme le gifla.

- T'es un salaud!... tu le sais ça Malfoy?

- Oui... Répondit le jeune homme dans un souffle, les yeux noyés de larmes.

Le vert et argent se détourna, n'osant pas soutenir un instant de plus le regard chargé de deception de la jeune lyonne.

- Dis-moi la Vérité Drago...

Dans le regard de Malfoy ne transparaissait que desespoir. Il ne savait vraiment que faire. Devait-il profité de la situation pour faire en sorte de se détacher d'Hermione et d'ainsi ne pas la mettre en danger au risque de se faire de nouveau haïr par elle ou devait-il lui dire la vérité ? Il ne savait pas...

- Je... Les mots restèrent bloqués dans sa gorge.

Drago tenta vainement de refouler ses larmes. Il se détourna de nouveau de la jeune Gryffondore faisant mine de partir. Puis, il revint vivement sur ses pas, l'attira à lui, la serrant désespérément dans ses bras, comme si elle pouvait lui échapper d'un instant à l'autre et plongea son visage humide de larmes dans la chevelure de la jeune femme.

- J'ai peur de te perdre Hermione... Je ne veux pas qu'à cause de moi ta vie et celle de tes amis soit mise en danger... Murmura-t-il dans un sanglot qu'il ne put retenir.

- Je... Je t'ai... Je t'aime Drago.

Ces mots résonnèrent dans l'esprit du jeune Malfoy comme une douce mélodie... Jamais personne avant elle ne les lui avait prononcé... Même pas sa mère, à la surprise générale, même si il était manifeste qu'elle tenait énormément à son fils, ne le lui avait clairement fait savoir avec ces mots qui traduisaient aussi limpidement que de l'eau de roche les sentiments de la jeune fille qui se tenait devant lui, une main posé sur sa joue, le front contre le sien.

La phrase que venait de prononcer la jeune lyonne balaya un instant les craintes qui assaillaient l'esprit du jeune homme qui, prit d'un élan soudain, déposa avec délicatesse ses lèvres sur celles d'Hermione, enserrant sa taille d'un bras, la pressant un peu plus contre lui et plongeant son autre main dans ses doux cheveux.

Drago et Hermione, toujours accroupi sous le banc après avoir entendu les voix de Rogue et Tonks se relevèrent gênés lorsque cette dernière leur demanda :

- Alors, on s'amuse bien ?

Hermione prit la parole bredouillant quelques paroles incompréhensible avant que Drago ne se poste devant la jeune auror.

- Il n'y a rien a croire vu qu'il ne c'est rien passé ! Rétorqua le jeune homme nonchalement ayant de nouveau revêti son air froid ne laissant plus transparaître aucune émotion, toisant Tonks d'un air mauvais. J'avais besoin de prendre un peu l'air avant d'allé dormir quand j'ai croisé Granger ! Ajouta-t-il en la désignant d'un mouvement de tête. Puis... J'ai entendu la voix de mon directeur de maison, alors j'ai cru bon de me cacher sous ce banc et... Il désigna Hermione du pouce. S'est incrustée ne voulant pas être surprise non plus. Je n'ai pas eu le temps de lui dire de foutre le camp que vous êtiez déjà là ! Termina-t-il avant de commencer à s'en retourner au château sans un regard pour les deux jeunes femmes, ne manquant cepandant pas, en passant derrière Hermione, de la frôler volontairement.